Fluxys investit dans le LNG
La demande de gaz en tant que carburant a fortement augmenté ces dernières années, et le terminal du gestionnaire de réseau Fluxys a été agrandi dans le port de Zeebruges.
Dès 2010, Fluxys a équipé le terminal LNG de Zeebruges de baies permettant de charger et de transporter le LNG par camion ou par container de façon à approvisionner le secteur de transport maritime ou les stations de ravitaillement pour le secteur le transport routier. Le succès est assez impressionnant puisque de a peu près 1000 d’opérations comptabilisées en 2015, chargement de camions, on comptera fort probablement fin de cette année-ci près de 7000 opérations de chargement de containers. Pour répondre à cette demande croissante du marché Fluxys a pris la décision de construire 4 baies de chargement additionnels qui devait être opérationnel d’ici la fin du 2023. Depuis l'année dernière, les utilisateurs de ce terminal peuvent également faire le plein de Bio-LNG en plus du LNG conventionnel.
Pour réduire l’impact environnemental du transport routier, switcher au LNG c’est bien, passer au Bio-LNG, c’est encore mieux. Dans ce cadre-là, FLuxys a pris les initiatives nécessaires pour que le terminal soit certifié et puisse faire partie d’une chaîne intégrale Bio-LNG. Depuis fin 2020, le terminal LNG de Zeebruges dispose d’une certification, c’est une première pour un terminal. Aujourd’hui, nos clients ont la possibilité de venir charger du Bio-LNG directement au terminal de Zeebruges et approvisionner leur clients.

Le Bio-LNG suscite un grand intérêt de la part des transporteurs
L'un des clients est LNG Drive Systems, qui exploite des stations-service en GPL, en CNG et en LNG dans notre pays. Non seulement il est possible de faire le plein en Bio-LNG mais l’entreprise offre également un soutien aux projets de transition pour les transporteurs. Philippe Desrumeaux explique : "Nous avons constaté que les transporteurs sont très intéressés par le Bio-LNG, car c'est aussi un moyen pour le transport longue distance de rester en phase avec les ambitions européennes du Green deal. De cette manière, nous élaborons avec nos clients un parcours sur plusieurs années, afin de poursuivre réellement l'euphorie de l'accord vert année après année et de choisir un mélange de LNG et de Bio-LNG en conséquence. Cet intérêt s'explique par le fait que le Bio-LNG est un moyen rentable de réduire les émissions de C02. Ainsi, le coût en euros par tonne de C02 réduite est compétitif par rapport aux autres technologies."
Le Bio-LNG, produit à partir de déchets naturels, a le potentiel de réduire à presque zéro les émissions de C02 du transport de marchandises. Le cabinet de conseil Sia Partners a étudié le rôle que ce gaz vert peut jouer dans le secteur des transports pour atteindre les objectifs climatiques de notre pays. Dans l'étude, Sia Partners a présenté un scénario pour 2030, en examinant l'évolution du marché dans les pays voisins. Ils ont ensuite testé ce scénario en fonction d'un certain nombre de vérifications , dont l'une concernait la disponibilité du Bio-LNG, et ils ont constaté qu'il y avait en fait plus qu'assez. La deuxième vérification a porté sur le coût, et ils ont constaté que lorsqu'ils comparent le LNG et le Bio-LNG aux combustibles fossiles, ce mélange, les prix sont compétitifs. Sur la base de ces résultats, ils ont conclu que le Bio-LNG est effectivement l'une des pièces du puzzle pour décarboniser notre secteur des transports d'ici 2030.

Peut-on déjà se procurer du Bio-LNG et de Bio-CNG aujourd’hui?
La réponse est positive. Aujourd’hui un certain nombre de stations CNG délivrent déjà du Bio-CNG et on peut aussi charger du Bio-LNG au terminal de Zeebruges.

Dispose-t-on aujourd’hui de suffisamment de réserves de ce carburant ?
Oui, le potentiel est identifié en Europe et en Belgique. Plus de 800 sites d’injections de biométhane existe déjà au niveau européen et pour la Belgique on parle d’une vingtaine de projets réalisées d’ici deux ou trois ans. Si on regarde la ligne du temps, on se rend compte que le diesel va continuer à être utilisé de manière importante dans le secteur de transport et de logistique. Mais progressivement le gaz renouvelable et donc le Bio-LNG va trouver sa place. On constate vraiment que ce Bio-LNG n’est pas seulement un carburant de transition.

Un exemple pratique : Rouler neutre en carbone sur base des déchets agricoles se fait à Houffalize.
Le secteur agricole peut offrir des solutions innovantes aux défis climatiques. L'éleveur Erik Jonckeau de Houffalize, par exemple, possède son propre écosystème circulaire grâce à la construction d'une installation de fermentation. Le méthane que ses 900 vaches émettent est capté et converti en chaleur et en électricité. Erik Jonckeau explique :« Suite à la construction d’une étable à vaches avec des logettes en 2007, l’idée m’est venu de capter le méthane produit par les vaches. En 2017 nous avons fait les demandes pour la construction de l’installation. En 2018, on a commencé la construction. Un an après, en 2019, en octobre 2019, on a mis le procédé en marche. Donc depuis le 1er octobre 2019, nous produisons 2500 kWh d’électricité, ce qui qui qui vaut à la production de 400 ménages. Plus, on a l’équivalent 250 kW thermique qui sont consommé dans notre propre circuit de chaleur. Donc nous chauffons deux maisons d’habitation, une gite d’une vingtaine de personnes et toute l’eau sanitaire pour la salle de traite.
Depuis quelques mois, une station-service au Bio-CNG a été connectée à l'installation. Les habitants du quartier réagissent avec enthousiasme.
Depuis 3-4 mois nous dévions une partie du biogaz brut vers une station de purification et de compression pour en faire le Bio-CNG. Donc le Bio-CNG c’est le carburant d’avenir pour moi, qui est un gaz propre qui est 100% renouvelable.
L'utilisation de ce carburant renouvelable ne se limite pas aux voitures particulières. Le fabricant de machines New Holland a mis au point le premier véhicule agricole fonctionnant à ce biocarburant.